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Organdi bidouille et papote
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8 août 2008

Autobiographie d'une courgette

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Quatrième de couverture :

"Depuis tout petit, je veux tuer le ciel". Ainsi commence l'histoire racontée par Icare, un petit garçon naïf et inculte, surnommé Courgette, qui, à neuf ans, vit à la campagne avec sa mère. Depuis son accident, la mère de Courgette ne travaille plus à l'usine et boit des bières en regardant la télévision du matin au soir. Elle s'occupe peu de son fils qui n'apprend rien à l'école et joue seul pour la plupart du temps. Les rares dialogues échangés passent par la télévision, source d'inspiration de Courgette qui ne connaît la vie qu'à travers le petit écran. Un jour, Courgette découvre un revolver et tue accidentellement sa mère. Le juge le déclare "incapable mineur" et Courgette est envoyé dans une maison d'accueil. Mais pour Courgette, contrairement aux autres enfants, la maison d'accueil est loin d'être "une prison". L'apprentissage d'une vie passe désormais par les Fontaines et tous les rêves de Courgette deviennent possibles.

Extrait :

La petite fille s’appelle Camille.
Je pense à elle, même quand elle est là.
Quand elle me regarde, je deviens aussi rouge qu’une fraise.
On dirait une fleur sauvage qu’on veut pas cueillir pour pas qu’elle s’abîme entre vos doigts.
Elle dort dans la chambre à Béatrice et à Alice.
A la cuisine, Alice s’assoit sur ses genoux et elle écarte ses cheveux d’une main pour la manger de ses yeux noirs tout en suçant son pouce de l’autre.
Béatrice a même proposé ses crottes de nez à Camille qui a dit « non merci ».
Un « non merci » tellement gentil qu’elle donnait l’impression de dire le contraire.
Au début, Simon a bien essayé de l’impressionner.
Il a dit « t’es en prison pour au moins trois ans » et « t’as intérêt à beurrer mes tartines le matin ».
Et Camille a répondu « je préfère rester cent ans ici plutôt que d’aller une seule seconde de plus chez tata Nicole. Et pour ce qui est de beurrer tes tartines, t’as pas intérêt à me le demander deux fois ou je prends le couteau et je te découpe en morceaux ».

Et depuis c’est Simon qui lui beurre ses tartines.
Ahmed pleurniche parce qu’il arrive jamais à s’asseoir à côte de Camille, et quand Jujube lui montre son sparadrap, Camille dit « eh ben dis donc, comme tu dois avoir mal, mon chou » et Jujube nous regarde comme si on était des monstres.
Même Boris a retiré le sparadrap sur son nez, sauf que lui c’était pour de vrai, et Camille a embrassé la croûte et Boris est devenu aussi rouge que moi.
Antoine a soulevé son tee-shirt pour lui montrer comment les docteurs avaient recousu son ventre après une « appendicite » (encore un mot pour le jeu du dictionnaire) et Rosy a dit « c’est pas bientôt fini ce cirque ! » et on s’est tous assis autour de la table parce qu’on avait super faim.
Camille m’a soufflé dans l’oreille « et toi, ma courgette, tu n’as pas de bobo à me montrer ? » et j’ai montré mon grain de laideur et elle m’a embrassé le nez et elle m’a regardé avec ses yeux très verts et j’ai ouvert la bouche et rien n’est sorti.

Mon avis :

Sans aucun doute un des plus jolis livres qu’il m’ait été donné de lire ces derniers mois. Je me suis totalement laissée embarquer par Icare, alias Courgette, et par tous ses compagnons d’infortune.

Courgette a tué sa mère d’un coup de revolver. En fait, il voulait tuer le ciel pour plus que sa maman boive des bières comme elle le fait depuis l’accident. Et il se retrouve amené aux Fontaines par Raymond, le gentil gendarme, et découvre une autre vie avec les zeducs, Madame Papineau, et bien sur les enfants Ahmed, Jujube, Simon, les frères Chafouin… et Camille.

Courgette a une grande chance : il voit la vie en couleur. Il est positif et positive tout ce qui lui arrive. Et ce qui aurait du être un grand malheur devient pour lui une vraie chance qu’il sait saisir.

L’écriture de ce roman est plus qu’agréable à lire. Totalement racontée par Courgette, cette « autobiographie » recèle des trésors de métaphores comme seuls les enfants savent en faire. C’est doux et plein d’amour, imagé, sensible, drôle…

A lire absolument ! Cela met une bonne claque aux p’tites mauvaises aigreurs

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Commentaires
O
Ca me fait un peu penser à "quand j'avais 5 ans je m'ai tué" de HOward Butten,ca donnes envie de le lire!
C
en effet ça a l'air sympa et frais (malgré le début) <br /> j'attends ta réponse pour le fuseau de lavande et donc ton adresse si oui !lol<br /> bises
V
J'achète...<br /> Jolie histoire, en plus j'adooore le titre!
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