Le sac à main des femmes est une véritable boîte à outils, comme en trimbalent les plombiers.
Et toute la journée, dès qu'elles ont un moment, elles réparent.
Jean Cau
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L'histoire commence avec un achat de laine. Dans le carton, entre autres, trois pelotes de Creative poems aran de Rico. Une jolie laine mèche, toute douce, 100% laine. Coloris 011. Et c'est là que bof. Les couleurs ne me plaisaient pas vraiment et ne correspondaient pas à ce que j'espèrais. Je me voyais mal faire un accessoire, quel qu'il soit, avec ces couleurs.
Deux solutions :
1. Les perdre façon petit poucet dans le reste des pelotes {et autant vous dire que ce n'est pas difficile, à chaque fois que je cherche une pelote dans le stock, je tombe sur des trucs que j'avais totalement oublié que j'avais...]
2. En faire quelque chose.
Ayant lu que c'était une super laine à feutrer et voulant tester le feutrage VOLONTAIRE de tricot depuis un moment, ni une ni deux, les trois pelotes deviendraient sac.
J'ai un peu dépiauté les pelotes, pour faire tomber les couleurs comme je les voulais et improvisé le tricotage, en volume pour éviter les surépaisseurs dues à d'éventuelles coutures, en essayant de deviner ce que cela pourrait donner une fois les poils passés au court bouillon (machine à laver, 60°, Ariel... Ça fait peur hein ?).
1h15 {et de nombreux allers et retours entre la machine à laver et le reste de l'appartement... j'ai rarement scruté le hublot avec autant d'apréhension} plus tard :
Veine du débutant, le résultat a eu la forme escomptée bien qu'un peu plus petite que prévu. La maille a totalement disparu au profit d'une matière dense mais qui reste souple. Et avec, une tête de crapaud avec ses yeux boutons.
Bilan de l'opération : C'est rigolo le côté imprévisible de l'opération feutrage. A retenter donc.