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Organdi bidouille et papote
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13 juin 2011

Tricoter l'automne {au printemps}

Aller aux mûres


C'est une ballade à faire avec de vieux amis, à la fin de l'été. C'est presque la rentrée, dans quelques jours tout va recommencer ; alors c'est bon, cette dernière flânerie qui sent déjà septembre. On n'a pas eu besoin de s'inviter, de déjeuner ensemble. Juste un coup de téléphone, au début du dimanche après-midi :
- Vous viendriez cueillir des mûres ?
- C'est drôle, on allait justement vous le proposer !

On s'en revient toujours au même endroit, le long de la petite route, à l'orée du bois. Chaque année, les ronciers deviennent plus touffus, plus impénétrables. Les feuilles ont ce vert mat, profond, les tiges et les épines cette nuance lie-de-vin qui semblent les couleurs mêmes du papier vergé avec lequel on couvre livres et cahiers.

Chacun s'est muni d'une boîte en plastique où les baies ne s'écraseront pas. On commence à cueillir sans trop de frénésie, sans trop de discipline. Deux ou trois pots de confiture suffiront, aussitôt dégustés aux petits déjeuners d'automne. Mais le meilleur plaisir est celui du sorbet. Un sorbet à la mûre consommé le soir même, une douceur glacée où dort tout le dernier soleil fourré de fraîcheur sombre.

Les mûres sont petites, noir brillant. Mais on préfère goûter en cueillant celles qui gardent encore quelques grains rouges, un goût acidulé. On a vite les doigts tachées de noir. On les essuie tant bien que mal sur les herbes blondes. En lisière de bois, les fougères se font rousses, et pleuvent en crosses recourbées au-dessus des perles mauves de bruyère. On parle de tout et de rien. Les enfants se font graves, évoquent leur peur ou leur désir d'avoir tel ou tel prof. Car ce sont les enfants qui mènent la rentrée, et le sentier des mûres a le goût de l'école. La route est toute douce, à peine vallonnée : c'est une route pour causer. Entre deux averses, la lumière avivée se donne encore chaude. On a cueilli les mûres, on a cueilli l'été. Dans le petit virage aux noisetiers, on glisse vers l'automne.

Philippe Delerm - La première gorgée de bière
et autres plaisirs minuscules

**


 lines and ruffle

 

Improvisation maison tricotée en delight de drops coloris 02 (prune/beige/bruyère mix) 
et alpaga coproca coloris chataigne


lines and ruffle2

 

Aiguilles 4 mm 


 lines and ruffle3

 

Un petit volant {aux rangs interminables...} pour le côté princesse qui pousse son caddie...

 

lines and ruffle4

 

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Si il vous intéresse  bannière vide portemanteau


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Commentaires
L
Je découvre votre blog via miss Grain de sel. Quelle superbe improvisation pour ce châle : il est vraiment ravissant!
A
il est ABSOLUMENT magnifique!! Evidemment, je me doute que les rangs du volant, ça doit valoir plusieurs épisodes de série américaine! (c'est mon décompte tricot du soir!) mais ça mérite! trop beau!<br /> bravooooooo!
P
J'aime cette alternance de rayures opaques et de rayures légères
U
Il est splendide, tout mousseux, tout doux, idéal pour aller aux mûres...
E
Je suis conquise par l'association des deux laines (du coup j'ai envie de revenir à le delight : c'est malin )! Pour le modèle : il est splendide ! J'aimerais bien savoir improviser comme toi !
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