Le sport mesure la valeur humaine en millimètres et en centièmes de seconde.
Bernard Arcand
mmm
Qu'est-ce que cette chose toute avachie (et floue, mais je n'ai pas eu "le droit" de le reprendre pour refaire une photo "Mais tu m'l'as donné !!") vous demandez-vous sûrement ?
Je n'ai jamais été une fan du sport à l'école. Loin de là. Très très très loin de là même... La pire période de l'année scolaire étant à chaque fois celle où on "avait piscine", mais ce n'est pas le thème... Mais j'ai quand même retenu un truc de ces heures passées en EPS, c'est le filet pour ranger les ballons (en même temps, je l'aimais bien, parce que, quand on rangeait, ça signifiait la fin de ce maudit cours). Toujours est-il que je m'en suis souvenue et que j'en ai bidouillé un au pioupiou pour ranger rassembler ses ballons (enfin ceux qui ne sont pas sur le toit de la cantine attendant qu'une âme charitable veuille bien grimper les déloger. L'année de CP aura été une ruine en bâtons de colle, en gommes, en stylos pour tableaux blancs, en pantalons {qui finissent immanquablement déchiquetés} ET en ballons)
Et pour toutes celles qui ont le même genre de souvenirs des cours de sport que moi, une petite chanson qui devrait leur causer...
Le dernier choix
Dans l'rang comme un soldat, un condamné à mort,
Avec mes petits bras, avec mon petit corps,
Avec mes culottes courtes d'éducation physique,
Avec mes souliers d'course, j'attendais le verdict,
Y'avait Marlène d'un bord, Marlène la géante,
Une vraie bête de sport, une mauvaise perdante.
Et puis y'avait Sonia, une sosie de Marlène,
Construite comme un gars, elle aussi capitaine.
C'était ces deux filles-là, enfin ces deux gorilles,
Qui s'divisaient le tas de porteuses d'espadrilles,
Par ordre de meilleures attrapeuses de ballons,
Moi l'ballon m'faisait peur, je l'attrapais dans l'front !
Dans l'rang y'avait plus qu'moi et que Marie-Philippe,
Les deux vilains p'tits rats, au pied des deux équipes,
Les deux grandes finalistes de ce concours cruel,
Et finalement "la miss rejet" c'était pas elle.
Quelle humiliation d'être le dernier choix !
Je cherchais la façon d'rentrer dans l'plancher d'bois,
Alors que mon prénom provoquait ce soupir,
Ce général "oh non..." qui me faisait mourir.
Bien sûr au grand malheur d'ma sympathique équipe,
Y'a l'gentil professeur qui voulait qu'j'participe,
C'est là qu'Sonia disait "OK Lynda vas-y..."
Et c'est là que j'quittais mon petit banc chéri.
A peine entrée dans l'jeu, quelqu'un disait "attrape",
Et là j'fermais les yeux et j'attendais qu'ça frappe,
Et quand j'saignais du nez, je poussais comme un grand cri de joie,
Avant d'aller m'assoir à l'infirmerie.
Tout ça au grand plaisir, de mes copines de classe,
Qu'étaient, pas l'besoin d'vous dire, ravies que j'débarasse,
Là, c'était d'soulagement qu"elles soufflaient un soupir,
Un général "vas t'en..." qui me faisait mourir